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Dahra Djolloff - Sénégal

Le Mot du Président

Pourquoi j’ai  voulu créer cette association et d’être et rester par là même un homme d’action, et  venir en aide aux frères et sœurs, mères et pères souvent vieux et laissés à eux-mêmes. ?

J’ai choisi  d’être un homme d’action  pour des raisons qui remontent  à mon enfance. En effet, au cours de cette période de ma vie, il me revient  en souvenir  deux événements très marquants et très douloureux :

Tout d’abord, alors que j’avais à peine 5 ans (d’ailleurs c’est le plus lointain souvenir que je puisse faire remonter de ma mémoire à date), j’ai perdu   entre mes bras mon propre  petit frère qui s’appelait  Pape SOW. Il est mort entre mes bras sans que je sache exactement à l’époque de quoi il était mort. Je me rappelle seulement de voir ces yeux en entrouvert pendant des heures et des heures, comme pour me dire au revoir sans aucune force de parole de sa part  car  il étai aussi très  faible et ne pouvait plus parler ni lever le doit.

Ce jour là toute la famille avait fait un déplacement vars un village  qui s’appelle AFFE Djoloff  pour y accueillir le Président Léopold Sédar  Senghor. C’est peut être cette date historique qui m’a aidé aussi à me rappeler de cela avec plus de précision  comme si c’était hier, ce  souvenir  ne me quittera à jamais. C’est plus tard quand j’ai grandi que j’ai réalisé que mon frère Pape  est parti à cause du paludisme. Avec le recul je me dis peut  être  qu’avec une ou deux bouteilles de sérum, mon frère serait encore en vie aujourd’hui et il me serait  sans doute d’un grand secoure dans cette vie si difficile. D’aucuns diront aussi que c’est  son destin  ainsi que le mien telle la volonté de Dieu.

Le deuxième souvenir, toujours à mon jeune âge car  à peine  âgé de 6 ans, c’était un beau matin pendant la saison des récoltes sous un soleil de plomb comme à l’accoutumé dans cette période de l’année. Ce jour là, une des mes tantes qui s’appelait Rokhaya Ndiaye, seconde épouse de mon père qui  était polygame, avait était mordue par un serpent noir dont tout le village disait que personne ne survit après morsure. Ce jour là, je me rappelle, il était vers 9 heures du matin, toute la famille se préparait pour aller vers les champs qui étaient presque à la limite des mures de clôture de la maison. Ma tante, comme appelée par je ne sais qui, était partie plus vite que tout le monde et à peine touché la première tige de mille nous entendîmes un cri très fort de sa part pour demander au secours ; car quelque chose l’avait touchée. Tout le monde  courra vite vers lui et constata qu’effectivement c’est la morsure de serpent. Tout le village était déjà informé en une minute avec les tamtams spéciaux qui annonçaient ce genre d’événement. Bref, tout fur fait mais hélas rien n’a pu aider à faire descendre le venin qui montait sur sa tête jusqu’à vers 16 h de l’après midi elle rendit l’âme. Je me rappelle comme dernier souvenir de ce jour, la mouche blanche qui sortait de sa bouche et certains connaisseurs disaient qu’à ce stade c’était fini pour elle. Effectivement ce fut le cas. C’est comme ça que cette tante nous a quittés. Brave tante du reste mais son courage l’a emportée à la fleure de l’âge.

 

Avec ces souvenirs qui me remontent à ‘esprit jusqu’à aujourd’hui, je me dis que, peut être  il aurait fallu de peu  de chose pour la sauver. Mais certains me dirons aussi que  c’était  son destin et qu’elle ne pouvait pas y échapper, Le Bon Dieu l’aurait  voulu ainsi.

 

Au demeurant, pour moi, ceux sont ces deux raisons et peut être d’autres que sais-je, qui soutiennent mon engagement et ma décision d’agir et d’être un homme d’action pour aider et  assister les hommes et femmes, enfants et vieux en situation  d’être aidés  et demander à mes proches d’en faire de même  autant que c’est possible.

 

C’est là aussi à mon sens une de nos missions en tant qu’être humain  sur cette terre et ce ;  même si le destin des uns et des autres seront  toujours là comme des pièges de la vie inévitables d’y échapper. Chacun subira son destin selon ma croyance.

 

Mais cette Association (www.ase-sd.org) est crée pour nous permettre de mieux jouer  notre partition  et apporter une assistance significative dans les domaines de la santé et  de l’éducation. Surtout de l’éducation car, à notre avis, une bonne partie des problèmes rencontrés dans le monde  d’aujourd’hui, notamment rural, relève de l’ignorance et de manque de formation de nos concitoyens qui y vivent.

 

J’invite donc aux lecteurs de ce message et tous les amis et connaissances de se joindre à nous à travers cette association pour appuyer à aider nos frères et secours, fils et cousins du Djoloff à sortir des difficultés et obstacles liés à la santé et à l’éducation. Nous sommes sûrs que c’est possible.

 

Pour terminer, je dois dire que pour ma part, et pour illustrer  mon engagement, j’ai déjà construit une médiathèque pour la ville de Dahra Djoloff en guise de contribution à la formation des jeunes et moins jeunes en leur offrant la possibilité d’accéder à la connaissance via des livres et Internet à haut débit dans cette partie du Sénégal très loin du centre de savoir du pays à savoir  Dakar.

 

Ousmane sow

Président de l’Association Education Santé Sine Djoloff