Dahra Djolof. Ville sylvo-pastorale. Située à 265 km au nord-est de Dakar, Dahra est aussi une ville historique. Par sa position stratégique et son poids, cette localité avait une sorte de pesanteur sur l’empire du Djolof. Mais tout cela a aussi une histoire. Dahra a été fondé par le maître coranique, Mayoro Mbaye, aidé par ses disciplines. La ville profitera de cette rançon historique et certainement de l’influence de ses hommes politiques pour changer de statut au fil du temps. C’est en 1990 que la localité qui était une communauté rurale, arrondissement, devient une commune.
Selon les dires, le nom de la ville est venu d'un maître coranique qui s'y est installé avec ses disciples. Ce dernier du nom de Mayoro Mbaye est l'ancêtre de la famille Mbaye établie au nord de la ville dans le quartier Dahra Mbayène... C'est aussi une ville où se retrouvent toutes les grandes lignes de l'histoire du Sénégal dans la mesure où elle reste un élément important de l'empire du Djolof.
Dahra Djoloff a connu dans son histoire beaucoup de personnages légendaires. On est dans le cœur du Djoloff,de l'empire. À la fin des grands empires, Yang-Yang, l'ancienne capitale, a perdu sa toute puissance. Linguère et Dahra sont devenus les principaux centres de décisions politiques et sociales. Du fait de son ancrage dans l'histoire et le terroir, Dahra et plus largement le Djoloff a toujours été une région importante dans le dispositif social et politique du Sénégal.
Les personnages historiques les plus connus sont Alboury Ndiaye, Laobe Penda, Linguere Madjiguène, Bouna Alboury Ndiaye...Ali Bodiel Sabou ka, Dr Daouda Sow, Djibo Leyti Ka
Vie économie de la ville :
Situé sur la route nationale N°3, la ville de Dahra-Djoloff, cette deuxième métropole économique du département de Lnguère, s’illustre par ses activités commerciales et pastorales et par son dynamisme économique. Son foirail dominical constitue un haut lieu d’échanges intenses de commerce de provenances nationales et internationales. Le boom économique de ce véritable poumon économique, peuplé de près de 40.000 âmes, est surtout lié à l’activité commerciale à travers son louma hebdomadaire ou foirail du dimanche devenu un haut-lieu du commerce du bétail de la sous-région. Le louma de Dahra est, en effet, le marché hebdomadaire le plus fréquenté du Sénégal et son foirail l’une des plus importantes en Afrique de l’Ouest. La ville s’illustre par l’implantation de grandes maisons de commerce, de banques, de mutuelles et institutions de micro-finance symbolisant son dynamisme économique. Le louma de Dahra a ainsi obligé les travailleurs des banques et de la micro-finance à faire du dimanche un jour ouvrable et vendredi est devenu, par la force des choses, jour ouvrable dans cette ville
Commerce du bétail , principale activité de la ville
Dahra se confond avec l’élevage et la vente de bétail. C’est l’un des marchés le plus grand de l’Afrique de l’Ouest où les transactions culminent à un milliard de francs Cfa tous les deux dimanche. En dépit de cette manne, la ville cherche toujours le chemin de l’émergence.
Son développement a comme socle, le commerce du bétail. Depuis plusieurs années, Dahra est le rendez-vous des éleveurs de bœufs, de moutons, de chèvres, tous les dimanches. Leur marché hebdomadaire enregistre des affluences impressionnantes. Selon les témoignages, le marché hebdomadaire de la ville est le plus grand de l’Afrique de l’Ouest. Il joue un rôle primordial dans l’approvisionnement en bétail dans le pays et dans la sous-région. Ce dimanche 15 septembre n’échappe pas à l’affluence des grands jours. Les clients et les bergers se livrent à des marchandages çà et là. D’autres se prélassent dans les huttes de fortune. Le site ressemble fort à une étable. Les petits ruminants côtoient les vaches et les bœufs. Entre ces animaux, on chante et on vante la qualité de la marchandise. Parfois on voit d’autres esquisser des pas de danse. L’ambiance est rurale voire burlesque. Tant mieux. Ici, la concurrence est saine. Puisque les différents concurrents se connaissent.
Le marché pèse plusieurs millions de FCfa. Cette transaction a des répercussions sur le plan socio-économique. Après Touba et Mbour, Dahra est la ville la plus développée sur le plan économique et démographique, à en croire le conseiller municipal, Abdoulaye Sall. Ce retraité s’est converti en politique. Il y trouve son compte.
Il y a des bœufs qui se vendent à 3 millions de FCfa comme d’autres sont cédés entre 100 000 et même 65 000 FCfa. Tout dépend de l’âge et de la taille du bétail, explique M. Diouf. Généralement, les bœufs de 2 à 3 ans peuvent être achetés, ici, entre 100 et 115 000 FCfa en moyenne. Quant aux bœufs de 4 à 5 ans, ils s’acquièrent entre 225 et 250.000 FCfa. Et les bœufs de 5 à 6 ans peuvent être achetés à 300.000 FCfa ou plus. Pour nombre de commerçants interrogés, les clients viennent généralement de Touba, Louga, Saint-Louis, Kébémer et Darou Mousty, Diourbel et Mbacké. De toutes ces villes, celle de Touba et de Dakar composent la majorité des clients, en raison de leur nombre important de consommateurs qui y résident. En effet, cette ville religieuse qui compte des millions d’habitants, n’est pas très éloignée de Dahra-Djoloff. Ngoye Diouf estime que le bétail est généralement acheté pour les besoins de l’abattage, de l’embouche bovine ou simplement par des revendeurs de bétail et que la saison des pluies est la période la plus favorable pour ce genre de commerce.
Autres ville ou village important aux environs de DAHRA:
YANG- YANG: Yang-Yang a été la capitale de l'empire du Djolof.
Amorçant le premier au Sénégal le dialogue islamo-chrétien, c'est à Yang-Yang que Bouna Alboury Ndiaye, le dernier Bourba Djolof, reçoit en 1923 l’archevêque de Dakar, Mgr Jalabert. Le tata d'Alboury Ndiaye, la Résidence royale et la stèle représentant la mosquée du Tata figurent sur la liste des Monuments historiques classés[1].
SINE MAME DEMBA :
TAYBA- NIANG:
MERINA BAY BASS:
VILLAGE DE MBACKE BARRY
Mbacké Barry : village situé dans l’ancien royaume du Djollof qui correspond à l’actuelle région administrative de Louga, est fondé par Mame Marame Mbacké, arrière grand-père du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Incursion dans ce fief.
Il a été complètement effacé de la carte après la disparition de son fondateur. Ce n’est qu’ à la fin de l’année 1894 que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké s’est installé dans le village de son arrière grand-père sur recommandation du prophète Mouhamet (Psl) qu’il avait vu en rêve, nous dit Serigne Cheikh Dorel Mbacké, gardien du temple. C’est dans ce village de Mbacké Barry, situé ê 60 Km de la ville de Touba qui est le point de départ en exil au Gabon pour sept longues années du fondateur du Mouridisme, le samedi 10 Aout 1895.
En quittant ce village mythique et plein de symboles mais méconnu des talibés mourides, le Cheikh avait laissé toute sa famille, quatre femmes (Sokhna Awa Bosso, Sokhna Faty Madou Mame, Sokhna Penda Boyo et Sokhna Fatou Sylla), quatre enfants ( Mouhamadou Moustapha Mbacké, Serigne Fallou Mbacké, Mouhamadou Lamine Bara Mbacké et Sidy Mouhamet Mbacké ) plus deux mille talibés et Cheikhs dont Mame Thierno Birahim Mbacké, Serigne Cheikh Mandouba et Serigne Ndam Abdourahmane LÖ qui s’occupaient de l’éducation des talibés.
Un an après le départ en exil du Cheikh, son frère cadet Mame Thierno, qui avait en charge la famille de Bamba, est menacé et souvent même persécuté par l’autorité coloniale. Il quitte ainsi Mbacké-Barry pour Mbacké Baol avec l’ensemble de la famille que lui a confié le Cheikh.
Le village fondé par Mame Marame Mbacké va être à nouveau effacé complètement de la carte du royaume du Djoloff et de la République du Sénégal. Ce n’est qu’en 1964, un an après l’inauguration de la grande mosquée de Touba que Serigne Fallou deuxième Khalife général des Mourides est revenu ê la redécouverte du village de Mbacké Barry.
La pose de la première pierre en 1930 et soixante trois ans après son inauguration en 1963.
Ainsi, c’est Serigne Fallou qui est revenu pour retrouver le village, la maison et la chambre du Cheikh ainsi que la mosquée que Serigne Touba avait érigé. Et où il a effectué sa dernière prière dans le Djollof.
Serigne Cheikh Dorel Mbacké a salué les efforts déployés pour assister le village dans sa phase de modernisation. Toutefois ce petit-fils du fondateur du Mouridisme indexe les proches de Me Abdoulaye Wade, qui, selon lui, bloque les projets de la localité.