INFORMATIONS TECHNIQUES DU PROJET
Le projet est localisé dans la région de Louga, Département de Linguère et dans la commune de Dahra Djollof.
Dahra est une ville carrefour entre Touba, Louga et Linguère et elle est connue par son dynamisme économique dans le secteur de l’élevage et l’agriculture.
Comme toutes les localités éloignées de Dakar, l’accès à l’information et à la formation de qualité pour les jeunes et moins jeunes fait défaut comme pour beaucoup d’autres communes du Sénégal.
Le projet d’implémentation d’une Médiathèque à Dahra vise à réduire ce gap informationnel qui existe entre les grandes villes et les communes éloignées, information dont tout le monde doit en avoir accès. Notre ambition est donc de participer à la mesure de nos moyens à l’émergence de notre ville à travers la fourniture des moyens permettant aux jeunes et moins jeunes, garçon comme fille, d’accéder à un centre de lecture de qualité mais également et surtout d’accéder aux nouvelles NTIC sans lesquelles aucun développement intellectuel ou économique n’est possible de nos jours sans grandes difficultés.
A travers ce projet, nous anticipons sur la révolution numérique qui s’annonce et qui utilisera comme vecteur de propagation et de transmission la pédagogie virtuelle par les NTIC.
Cette révolution, si on y prend pas garde, risque d’isoler encore plus les africains car elle est silencieuse et n’y accède en réalité que ceux qui ont été bien formés aux nouveaux outils et moyens techniques modernes. C’est une des raisons pour laquelle nous voulons mettre en place cette plate forme moderne à savoir une médiathèque bien équipée (Bibliothèque+ espace internet à haut débit pour tous) ; en espérant cela fera tâche d’huile pour les autres villes du pays.
DESCRIPTION ANALYTIQUE DE L’OBJET DU PROJET ET DES OBJECTFS VISES
Le projet a pour objet la construction, équipement et animation d’une médiathèque sur une superficie de 144 m2 (12m X 12 m) et en R+1.( voir plan de réalisation joint)
Au plan infrastructure, il est prévu deux (02) composantes essentiellement :
- la première composante du projet est logée en RDC. C’est une bibliothèque d’une capacité de 50 à 60 personnes assises avec plusieurs rayons de livres exposés ;
- la deuxième composante est une logée en au premier étage du bâtiment. C’est un Cyber d’une capacité également de 60 postes d’ordinateurs connectés en exploitation.
Au plan technique, notre objectif est de mettre en place une plateforme technique en NTIC moderne en termes de connexion internet de haut débit au niveau du Cyber et une dotation en livres de lectures et de manuels de travail scolaire au niveau de la Bibliothèque.
En outre, il est prévu la mise en place d’un espace de perfectionnement en langues nationale intégré dans le Cyber pour permettre aux élèves de cette localité de s’initier dans les langues nationales et autres langues étrangères.
Au plan opérationnel et en terme d’animation, nous avons comme objectif, entre autres l’organisation au niveau de la Bibliothèque des cours d’alphabétisation des adultes hommes et femmes, récupération des jeunes filles et jeunes garçons non scolarisés pour environs 100 à 150 personnes par an. Des sondages faits nous montrent une demande importante des gens de petits
métiers qui ne savent ni lire ni écrire dans aucune langue alors qu’ils cherchent sans cesses à s’insérer dans la vie active. Notre projet vise à la récupération d’une bonne partie des ces gens que comptons former à la lecture et à la manipulation d’outils techniques modernes indispensables pour leur incération sociale.
APPROCHE METHODOLOGIQUE
Notre méthodologie sera basée sur une approche communautaire avec la participation de la population cible à savoir les jeunes et moins jeunes, les jeunes filles non scolarisées ou en déperdition scolaires, les élèves de la 6 à la Terminale.
Le fonctionnement va s’appuyer sur la mobilisation d’un certain nombre d’enseignants de la localité en leur proposant des compléments de revenus en contrepartie de leurs prestations.
Ainsi, autant que faire se peut, nous essayerons de mettre en interaction les synergies entre le centre Cyber, la Bibliothèque et la population cible pour rendre vivant est attractif les activités proposées pour le plus grand bénéfice de la commune toute entière.
a- LES EFFORTS REQUIS
la mise en place de ce projet requière plusieurs efforts :
- un effort d’engagement personnel pour imaginer et réaliser le projet. Effort déjà fait.
- un effort financier personnel, le bâtiment est entièrement réalisé.
Au plan financier, nous avons déjà déployé sur notre propre budget un grand effort pour construire complètement l’immeuble en R+1 sur une superficie de 140 m2. La valeur estimative est de 45 millions de FCFA. Il reste l’équipement en table banc et des ordinateurs pour environ une trentaine de places et une dotation en livres de tout genre.
- un effort complémentaire
A date, il nous reste à mobiliser un effort financier complémentaire pour faire face à l’acquisition des équipements en matériels à savoir :
- des ordinateurs pour 25à 30 postes
- des tables banc pour 60 places
- des livres scolaires divers et varié physiques comme virtuels.
LES RESULTATS ATTENDUS :
Les résultats visualisés de ce projet est de contribuer significativement à :
- L’alphabétisation d’une grande partie de la population de la localité par la récupération des jeunes en déperdition scolaire, des jeunes et moins jeune qui souhaitent se libérer de l’ignorance. Nous avons l’ambition d’en former 100 à 150 personnes par an dont la majorité de jeunes filles.
- De par la pate forme technique en NTIC à mettre en place, nous comptons offrir aux élèves et autres personnes scolarisés une plate d’accès à l’internet pour les préparer à l’avenir du virtuel qui arrive à grand pas. Cette révolution silencieuse mérite préparation pour nos enfants dés le bas âge.
- A travers la bibliothèque, ça sera lieu et le creusé pour accéder à des livres de grandes qualités qui participera à la réduction de la fracture informationnelle entre les grandes villes et les zones reculées comme DAHRA.
L’école sénégalaise va mal. Lors de la lecture du rapport mondial de suivi Éducation pour tous (Ept) 2013-2014, la commission nationale de l'Unesco au Sénégal a livré des résultats plus qu'alarmants. Selon le quotidien Libération, ces résultats n'incitent personne à fonder un espoir quant à l'atteinte de l'enseignement primaire universel au Sénégal. Un engagement qui, du reste, a été pris en 2000 par le Sénégal pour l'horizon 2015. Neuvième plus bas taux de scolarisation primaire dans le monde, avec une baisse de 20 % de son ratio élèves/enseignants, moins d'enseignants formés selon les normes, le pays de l'ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor devra certainement patienter jusqu'à 2100 pour pouvoir résoudre l'analphabétisme de ses filles, si la tendance se maintient.
Élève en déperdition scolaire
Le Sénégal a réalisé un important effort financier, chiffré à plus de 352 milliards, pour réaliser des objectifs scolaires dont l’arrêt de la déperdition scolaire des filles. Mais malgré les ambitions affichées pour la scolarisation pour tous, la volonté politique et les nombreuses initiatives développées sur le terrain, le système éducatif est marqué par des déperditions scolaires qui préoccupent au plus haut niveau.
Dans la région de Kédougou par exemple, la scolarisation, notamment chez les filles, et la faiblesse des indicateurs, demeurent une véritable préoccupation pour les autorités éducatives.
En cause, plusieurs facteurs parmi lesquels : les grossesses et/ou mariages précoces, la pauvreté, les travaux domestiques et le développement sauvage des sites d’orpaillage traditionnels.
Source : Le Quotidien)